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L’ambassadeur britannique à Alger l’a affirmé hier
27/10/2009 06:43
L’Algérie est-elle appelée à revoir à la baisse ses ambitions de récupérer le “golden boy” algérien, Abdelmoumen Khelifa, condamné à perpétuité par contumace par le tribunal de Blida en 2007 ? S’il faut sans doute se garder des conclusions hâtives, il reste que l’entreprise est loin d’être une simple sinécure. C’est du moins ce que suggère, en termes diplomatiques, il est vrai, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Alger. Lors d’un point de presse animé hier au siège de l’ambassade à Alger, à l’occasion d’une table ronde sur le lancement d’une carte montrant les impacts d’une hausse de la température sur la planète, Son Excellence Andrew Henderson a admis que le dossier est “sensible” et “compliqué”. En réponse à une question d’un journaliste, le diplomate a affirmé que “le Home Office (ministère de l’Intérieur, ndlr) a demandé un peu plus de temps pour considérer le dossier. C’est un dossier compliqué et sensible, c’est pour cela qu’il a besoin d’un peu plus de temps”, a-t-il admis. Initialement prévue pour le 24 octobre, la décision d’extradition du tycoon algérien a été reportée au 7 décembre prochain à la demande du gouvernement britannique. Cette décision, applaudie par la défense de Khelifa et que seul le gouvernement est habilité à prendre, comme le stipule la législation britannique, confirme a posteriori les propos de l’ambassadeur. Car cela fait plusieurs mois maintenant depuis que la justice a donné son quitus pour l’extradition. En juin dernier, le tribunal de Westminster, où il est jugé, avait donné son accord pour son extradition, estimant que celle-ci est conforme aux conventions internationales. Interrogé si en décembre prochain, le verdict sera prononcé, l’ambassadeur s’est refusé à tout commentaire. “Je ne peux rien dire”.
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